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Hier dans les nouvelles calédoniennes (le journal local en NC)
Un kitesurfeur meurt à l’îlot Goéland
Un père de famille de 46 ans suivait un stage d’initiation au kitesurf lorsqu’il a été retrouvé inconscient, mardi, à l’îlot Goéland. Il n’a pas pu être ranimé. Une enquête a été confiée à la gendarmerie maritime.
La communauté des enseignants et le monde de la glisse sont sous le choc après le décès tragique, mardi après- midi, d’un père de famille de 46 ans. Jérôme Porcher, ancien professeur de technologie et principal adjoint du collège Baudoux à Nouméa, suivait un stage d’initiation au kitesurf à l’îlot Goéland, en compagnie de son fils de 13 ans, lorsqu’il a été retrouvé inconscient, immergé dans l’eau, en début d’après- midi. L’alerte a été donnée vers 13h30 par le moniteur.
En attendant les secours, deux infirmiers qui se trouvaient sur les lieux lui ont prodigué les premiers soins. Ils ont été relayés par les médecins du Samu arrivés en hélicoptère vingt minutes plus tard. Ces derniers n’ont pas réussi à le ranimer. Jérôme Porcher a succombé durant son transport au centre hospitalier Gaston- Bourret de Nouméa. Une enquête a été confiée à la gendarmerie maritime qui tentera de déterminer les causes exactes de son décès.
Ce sportif aguerri faisait partie d’un groupe de six stagiaires emmené par le moniteur de « Nouméa Kitesurf school » pour une séance d’initiation sur l’îlot. C’était la seconde fois qu’il s’essayait à ce sport nautique qui consiste à glisser sur une planche de surf de taille réduite en étant tracté par une aile. L’expédition était partie de Nouméa avec d’autres kitesurfeurs, plus expérimentés, qui ont profité de la navette pour se rendre sur ce site très prisé situé à vingt minutes de bateau.
« À ce stade de l’enquête, nous ne connaissons pas les causes de sa mort »
Une fois à l’eau et après un briefing de sécurité, les stagiaires étaient répartis à environ cent mètres les uns des autres pour ne pas se gêner dans leurs exercices. Selon les premiers éléments recueillis par les gendarmes maritimes, les élèves s’entraînaient au gonflage des voiles et commençaient à sortir de l’eau avec leur planche. Ils se trouvaient à environ 400 mètres de l’îlot où l’eau arrive à mi- cuisse, dans 70 centimètres de profondeur. Tous étaient équipés d’un casque et d’un gilet de flottaison comme le recommande la réglementation calédonienne. Jérôme Porcher portait également une combinaison. Le matériel qu’il a utilisé a été saisi pour les besoins de l’enquête et devrait être expertisé pour vérifier s’il correspondait bien aux normes de sécurité en vigueur.
Dès mardi soir, le moniteur a été entendu par les gendarmes à titre de témoin et en tant que responsable de « Nouméa Kitesurf school ». Hier, les auditions des stagiaires qui étaient présents se poursuivaient. Le kitesurfeur qui a ramené la victime sur l’îlot devrait être quant à lui entendu aujourd’hui.
Hier, les gendarmes montraient la plus grande prudence même s’ils privilégiaient la thèse de la noyade. « À ce stade de l’enquête, nous ne connaissons pas les causes de sa mort », a indiqué un enquêteur. Hormis un petit hématome en haut du nez, aucune trace de blessure n’était apparente sur le corps de la victime. Seuls un examen post- mortem et une autopsie, qui devraient être pratiqués demain, permettront de connaître les causes exactes de son décès.
Géraldine Pion et Philippe Frédière
L’école de kitesurf en deuil
Le responsable du club était sous le choc, hier. Il était sur les lieux du drame et a porté secours à la victime, avec des urgentistes présents. En vain.
L’école calédonienne de kitesurf, Nouméa Kitesurf school, est restée fermée mercredi en signe de deuil, et pourrait également le rester pendant quelques jours, tant son responsable et ses principaux membres sont sous le choc. Le drame s’est déroulé sous ses yeux et c’est vainement qu’il lui a porté secours, aidé par des infirmiers urgentistes également présents sur l’îlot.
A les en croire, le défunt était certes un novice dans cette discipline (c’était sa deuxième journée d’apprentissage), mais un sportif aguerri. Virtuose du hobie cat, expérimenté en planche à voile, connaissant parfaitement la mer et les vents, et en pleine possession de ses moyens physiques.
De son côté, l’îlot Goéland est devenu depuis des années un site réputé d’initiation et de pratique. Pas d’obstacle susceptible de constituer un point d’impact, des eaux où l’on a pied sur plusieurs centaines de mètres, une bonne exposition au vent… Et ce mardi 21 juillet, un alizé bien installé, 20 à 25 nœuds sans rafales.