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 Gardons la tête froide

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Fanfouais
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MessageSujet: Gardons la tête froide   Gardons la tête froide EmptySam 10 Mai 2008 - 12:15

Chronique d’une Crossing pas ordinaire



Cela faisait quelques mois qu’on en parlait, comme ça, entre amis et entre deux mousses. Personnellement, je l’avais déjà fait à 6 reprises, en planche ou en kite, seul, à deux, ou à trois. Mais cette fois ci, j’allais emmener avec moi 5 autres glisseurs, 4 kites et une planche, tous novices sur ce parcours, pour une ballade extra ordinaire de 3 heures dans les vagues camarguaises.

Mercredi 16 Avril : Fraichement rentré du Mondial du vent, je mate sur la toile les sites météo, car malgré la longue distance de Leucate et ses 11 manches courues en 3 jours, j’ai encore envie d’honorer ce petit message qui apparaît à chaque fois que s’allume mon portable : « Plus loin, ce n’est pas assez loin…. »

L’idée originelle étant que je puisse rallier Port St Louis à ….Leucate !!! Mais le vent de Sud Est prévu pour jeudi ne va pas si loin, et s’arrête à Sète. Je décide donc de réviser mes ambitions à la baisse, et, tant qu’à faire, prévoir un trip plus court, mais à plusieurs.

J’ai déjà depuis plusieurs mois des candidats en stand by ; Titi et Youenn, nos 2 moniteurs de voile du Centre nautique. Mais depuis la semaine dernière, à l’occasion d’une petite cervoise-party à Leucate, j’ai parlé du trip à mon pot Seb, l’homme à tout faire de chez North, ainsi qu’à Micka, fidèle parmi les fidèles de Carteau, et grand amateur de belles ballades dans les vagues Napoléoniennes…

Ce mercredi là, ils sont tous sur Port St Louis, plus un pot’ de Micka, Coco (windsurfeur aguerri de son état, et qui veut se joindre à nous). Ca tombe bien. J’appelle tout le monde, et leur parle de la prévision météo pour demain jeudi : Vent de Sud Est 20/25 nds, fraichissant 35 nds dans l’après midi. En 10 minutes, le trip est validé : Départ demain devant le Moskito à 11h00 au plus tard. Remontée au près jusqu’à l’embouchure, via la pointe de la Gracieuse, et ensuite grrroooosssssse descente dans les vagues en longeant les 35 kms de plage (cause pas de bateau sécu !!!).

On parle taille des ailes, types de planches, sac à dos, boissons, véhicules pour le retour…. Tout est passé en revue. Tout le monde écoute mes conseils avec soins, car bien que carrément jouissif, ce type d’aventure peut tourner au vinaigre au moindre couac, alors encore une fois, plaisir oui, mais humilité d’abord !!! Tous me paraissent enchantés, sauf peut être Seb, mais il a une raison très particulière d’être un poil tendu, il me le dira une fois tous arrivés.

Jeudi 17 : 08h00. Afin d’assurer le retour de Beauduc en bagnole, on a prévu Youenn titi et moi de nous retrouver de bonne heure afin de passer le bac et d’aller poser deux caisses et des vêtements secs aux pompes de Beauduc.

On prend donc le Bac de 08h50 et à 09h20, on pose les véhicules au début de la plage Nord, puis on rebrousse chemin avec mon fourgon, direction Carteau. Arrivés sur place, Seb, Micka et Coco sont prêts. Ils ont préparé respectivement 7m², 9m², et 5,3m² (planche à voile !!!).


http://www.dmckite.net/jml/index.php?option=com_content&task=view&id=67&Itemid=1



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MessageSujet: Re: Gardons la tête froide   Gardons la tête froide EmptySam 10 Mai 2008 - 12:15

Le vent de sud est est déjà présent, 25 nds bien tassés. Pour titi et moi ce sera Bandit 7.5², et youenn partira en 8² tribal 2. Après avoir tout vérifié, je me mets à l’eau à 11h15. Seb et ses sbires m’attendent à l’ile aux mouettes. Je les rejoints, et pendant qu’on monte tranquille et bien servis dans le Pégoulier, on voit les 2 ailes de Titi et Youenn décoller de Carteau Beach. La montée se passe bien. A 11h50, on arrive aux dunes de la Gracieuse. On traverse alors la langue de sable et on décide de poser pour faire un premier point et attendre Titi et Youenn. Une fois ces deux là avec nous, on tchatche un peu de la montée et de ce qui reste à faire.

12h15 : On lève nos ailes, et direction l’embouchure, à 8 kms de là. La mer est assez bordélique, des vagues cassantes nous empêchent de glisser à bonne vitesse. C’est pas grave, on fait pas un run de speed, et puis comme ça, on s’échauffe bien les cuisses !!! Je suis devant, Youenn ferme la marche à environ 1 km de moi. Seul Coco paraît à l’aise et me rattrape sans forcer. Nous arrivons dans cet ordre aux premières vagues de l’embouchure.

Ici, c’est chaque fois pareil. Les vagues poussées par un vent opposé au courant du fleuve sont toujours plus hautes et mieux rangées qu’ailleurs. Premiers surfs frontside en direction de la pointe rive gauche de l’embouchure. On « bitche » une nouvelle fois avant la grosse descente. Ok ? Ok !! J’ouvre le bal et au lieu de partir à l’abattée vers la rive droite, je décide de remonter au vent arrière le Rhône sur 300 m afin de traverser la passe dans sa plus faible largeur.

Tout le monde suit cette route. Il faut veiller aux troncs d’arbre dérivants, poussés par un fort courant qui génère ça et là quelques vagues cocaïnomanes. Celles ci apparaissent en 1 seconde, tentent de te déstabiliser, et disparaissent aussitôt. La barre est très poissonneuse aujourd’hui, en témoignent les nombreux remous créés par les fuites soudaines des loups de mer à notre approche. Il nous faudra moins de 5 minutes pour traverser cet endroit si particulier qu’est l’embouchure. Au-delà de ce point, on ne peut plus revenir sur nos pas. Et c’est rempli d’un plaisir certain, mêlé à une petite angoisse, qu’on attaque nos premières vagues sur la plage de Piemanson.

Des vagues d’un bon mètre et bien rangées forment un formidable terrain de jeu. On est au vent arrière, et un coup à gauche pour taper la vague et jiber, un coup à droite pour surfer, jiber avec la main gauche dans l’eau et repartir vers les vagues. Ce petit jeu va durer plus de deux heures, avec plus ou moins de réussite pour certains. Au hit parade des râteaux, c’est Youenn qui fait podium, il n’a pas l’habitude de naviguer vent arrière avec son surf strapless 6’9’’ (204cm), et ses passages entre les vagues sont dignes d’un épileptique !!! Titi s’en sort mieux. Il pilote sa Bandit d’une manière plus posée, et contrôle son surf North 5’10’’ avec des trajectoires sympas. Quant à Seb et Micka, ils n’ont pas de problème d’équilibre, car ils sont tous deux en twin tip, ce qui ne les empêche pas de taper vague sur vague. Coco, avec sa « pintchavouale » à de la peine à descendre vent arrière, et ça l’oblige à tirer des bords plus longs en direction du large. A ce jeu il est condamné à faire deux fois plus de bornes que nous. Mais tout se passe comme prévu, chacun, avec ses moyens, profite de la moindre vague pour jouer avec la pente. Pendant des kilomètres, je navigue bâbord amure, et frontside (pied droit devant), faisant ainsi face aux vagues qui déroulent sans faiblir et avec une belle vitesse de croisière.

Je pars vers la gauche, en appuyant sur les orteils pour faire cranter mon surf de 1,90m, je repère ma vague, m’approche d’elle, et pendant que j’envoie ma 7.5² par le bas, je change d’appui, et charge un peu plus l’arrière pour cranter dans le pic de la vague. Ce qui déclenche une belle gerbe et me fait repartir pleine balle dans le trou et en direction de la plage. Petit surf tranquille, puis j’examine sur ma gauche la vague sur laquelle je glisse, et guette un endroit propice pour un jibe court afin de repartir sur elle et remettre les couverts une énième fois…. Pouvoir faire ça pendant des kilomètres, sans avoir à se soucier du retour au près me procure à chaque fois un plaisir rare et intense. Et le fait de partager ces instants magiques avec des pots n’enlève aucune once de bonheur au trip !!!

Nous avons passé depuis longtemps déjà le poste de secours de Piemanson, et laissé depuis peu le phare de Faraman derrière nous. Sur la digue, une petite grue toute rouillée matérialise l’entrée du minuscule port abri du Grau de la Dent. Arrivé à sa hauteur, après une analyse rapide de l’angle du vent par rapport à l’entrée du grau, je décide de rentrer full speed dans l’étroit passage, et me retrouve au beau milieu de ce petit port, avec quelques bateaux amarrés et aucune âme qui vive autour de moi. Etrange moment de repos, alors que « dehors », les paquets font à présent un bon 2 mètres, je navigue dans un espace grand comme un terrain de basket parfaitement plat. Un jibe autour d’un bateau, et je reprends la direction de la sortie, qui sera plus que chaude, à cause d’un passage au ras de gros rochers immergés sous mon vent.

Micka est face à moi à 50 m de l’entrée, et me regarde un peu comme un cocker qui comprend pas, vous savez, avec la tête penchée d’un coté… Je le rejoins et on continue plein ouest, au cul des autres.


Les 5 kites sont assez bien groupés, alors que Coco m’inquiète un peu, tant il navigue loin du bord, et assez loin derrière nous. Je ralentis un peu, mais au final décide d’atterrir pour qu’on l’attende. D’autant plus qu’à partir d’ici, il n’y a plus de plage. Les vagues viennent mourir directement contre la digue. C’est donc un secteur sur lequel il nous faudra nous dispenser d’atterrir !!!


Je bitche et les autres kites font de même. Après un quart d’heure d’attente, Coco nous rejoint. Je vais vers lui, et après m’être assuré que tout est OK, je lui dis de rester plus près de nous, car bientôt, à la hauteur du phare de Beauduc que l’on aperçoit déjà, on va arriver à la pointe de la Chèvre, et après, c’est le Golfe de Beauduc. Mais cela veut dire qu’on va progressivement se retrouver dans un système de vent side off puis carrément off shore, donc grosse méfiance, et navigation très près du bord obligatoire. Après cette dernière mise au point, on repart pour le dernier tronçon.


Les 4 kites filent tranquille devant, et je reste avec Coco. C’est ici, en face du phare de Beauduc, que nous allons rencontrer nos plus belles vagues. A 200 m du bord, de beaux spécimens de près de 3 mètres s’offrent à nous, naturellement, comme une récompense à l’arrivée de notre trip. Les descentes sont belles, quoique assez rapides. Ce n’est pas la première fois que je vois de si belles vagues à cet endroit. Je me rappelle notamment d’une crossing avec Marco, ou nous avions surfé ensemble, assez loin du bord, et à 20m l’un de l’autre, une fort belle vague. Elle dépassait peut être les 3 mètres, c’est toujours assez difficile à dire, toujours est il qu’un moment comme celui là ne pèse pas lourd s’il n’est pas partagé….


On tire avec Coco nos derniers bords. Les 4 kites se rapprochent de la pointe comme prévu. Super. Sur le dernier bord en direction de la plage, je lâche Coco et rejoins les autres. Dernières vagues parfaites avec Titi. On arrive sur la zone offshore. Je fais signe à Titi de coller au bord avec les autres. Seb et Micka sont à terre. Youenn arrive à leur niveau. Je me retourne pour chercher la voile de Coco…que je ne vois plus.


Je change d’amure, et repart doucement vers la gauche en scrutant l’horizon…personne. Micka qui comprend ce que je fais, pars à mon vent et m’accompagne. Au bout d’une minute, il me fait signe droit devant. Il a vu quelque chose. Je vois un point noir à la surface. C’est bien Coco. Mais quelque chose ne va pas. On s’approche de lui. Coco nous dit alors : « J’ai cassé mon wishbone ». Et merde !!!! Il n’a pas pied, et bien que je lui ai parlé auparavant de la présence d’un fort courant sur ce secteur, il sous estime complètement la violence de celui-ci. Micka essaie de tracter Coco avec tout son matos, mais ils dérivent trop, et n’arriveront pas ainsi à toucher le sol. Micka dit alors à Coco d’attendre que je le récupère pendant qu’il s’occupera de la planche à voile. Je m’approche alors de Coco, et lui dit de s’agripper à ma jambe arrière. Il m’arrache la jambe. Je décide alors de me foutre à l’eau, barre à main gauche, surf à main droite, et Coco accroché à mon dos.


On avance doucement, le problème est qu’on n’avance pas dans la bonne direction. Je suis conscient qu’à partir de ce moment là, notre seule issue pour une fin heureuse, est qu’il va falloir se traverser tout le golfe de Beauduc en nage tractée, depuis la pointe de la Chèvre jusque….quelque part en face, entre le phare de la Gacholle et les Stes Maries de la mer. Je connais bien cet endroit. Mais le vent pousse à 35 nds, la pluie arrive, et on y voit rien à plus d’un kilomètre. Autant d’ingrédients qui ne sont pas fait pour rendre cette expérience agréable. Je pense toutefois que si rien d’autre ne nous arrive, on devrait atterrir vers le phare de la Gacholle, ce qui fait au bas mot 7 à 8 kms de nage tractée au milieu de nulle part, pendus à deux au bout d’une 7.5² bandit. Vu la vitesse à la quelle on avance, je me dis que le bordel va durer un bon moment. Je me contente de prendre une position pas trop fatigante, pendant que Coco s’accroche à mon dos et verrouille mes jambes avec les siennes. Micka nous a rejoints par la droite. Il a abandonné tout le matos de Coco. Il avait peur pour lui. Je lui fais un signe de la main pour qu’il sache qu’on est OK. Micka repart alors au près pour rejoindre les autres, à 500m au vent.

De leur coté, les 3 autres lascars, informés par Micka, rejoignent les voitures sans nous quitter du regard. En pliant leur matos, ils ont un angle de vue sur notre aile qui leur fait penser qu’on prend la direction des Saintes Maries. Après s’être concertés, ils décident d’alerter les secours, car nul ne sait si on va s’en sortir tous seuls. Le portable de Titi n’accroche pas le réseau, et celui de Micka a pris la flotte. Titi décide donc de prendre sa caisse et de filer en direction des Salins de Giraud pour capter le réseau, pendant que les trois autres restent là à surveiller notre dérive. Sage précaution.


On se parle peu avec Coco. Je tâche quand même de le rassurer en ne montrant aucun signe de stress. Je ne m’inquiète pas sur la direction que l’on prend, mais je me dis que si une ligne ou le chicken, ou le harnais, ou la barre pette, ben on va se retrouver dans une sacré merde noire. Donc, pas d’effort sur la barre, je laisse glisser tranquille. Au bout d’une demi heure, cherchant des repères sur ma droite, j’aperçois au lointain le mirador de l’indien. Je dis alors à Coco qu’on a fait environ la moitié. Je le sens trembler. Je lui demande si ça va. Il me répond Ok, il est juste complètement gelé !!! Les vagues de plus en plus grosses nous percutent à droite, signe que nous sommes loin du bord. Chaque vague soulève le surf, ce qui me fait mal à l’épaule. On fait un léger break, et je change le surf de main. Barre à main droite et surf à gauche. Ca va mieux, mais le froid commence à me faire chier. Avec Coco sur mon dos, j’avance avec la bouche au ras de l’eau.

Et j’ai en permanence un filet d’eau froide qui me rentre dans la combi par l’encolure, passe sur le sternum, et se diffuse tout le long du corps. Les minutes se suivent les unes aux autres, interminables. Le vent ne mollit pas et la pluie s’installe. On est dans le grain. Youpi. Je me mets à gamberger : Si une ligne pette, je reste à la barre et Coco récupère l’aile. On s’y accroche, et on se laisse dériver. Primo, on sera plus visibles si les recherches sont mises en œuvre. Deuzio, une aile ça flotte, c’est toujours mieux que de nager. Troizio, poussés par le vent, on arrivera aux Saintes Maries avant la nuit.


Mais bon, de tout ça, on n’en veut pas. On veut que plus rien ne déconne. Si Beauduc est une entité vivante, je me dis qu’il va me reconnaître, qu’il sait que je le fréquente depuis des lustres, que je l’ai jamais fait chier, que j’ai déjà fait en toutes saisons plein de prop’sessions dans ses dunes, que j’ai même écrit un poème sur sa beauté, jadis. Donc Beauduc va forcément faire preuve d’indulgence à notre égard, et tout va bien se passer, voilà !!!



Devant moi, au lointain, j’entrevois furtivement une forme sombre au ras de l’eau. Je garde alors mes yeux braqués sur le secteur, et la « chose » réapparaît. Il ne me faut pas longtemps pour deviner que c’est une haute dune plantée sur l’arrière plage, à 300 mètres environ derrière le trait de côte. J’informe Coco que la cote est en vue, mais qu’on en a encore pour un petit moment. Pour autant ni lui ni moi ne hurlons de bonheur. L’ambiance est plutôt plombée, notamment par ce putain de froid. Toutefois au fur et à mesure de notre approche finale, les vagues nous aident à glisser un peu mieux. La plage avec ses zéro mètres d’altitude tarde à apparaître. Je me dis tant mieux, au moins quand on la verra, elle sera toute proche.


Plus que 150 m. Les vagues finissent de nous pousser vers le bord. Inconsciemment, je tire sur la barre pour arriver plus vite. Mais je me calme car on est loin d’avoir pied. Ma poitrine est glacée, j’ai mal au sternum. Ca ne m’était jamais arrivé d’avoir le sternum cryogénisé !! Encore quelques grosses secondes, et on va arriver sur le premier banc de sable… Ca y est !!!! Je gueule « Lâche » à Coco, puis 20 mètres plus loin, je finis à plat ventre dans 30 cm d’eau. J’ai de la peine à me lever. MAIS ON EST SORTI D’AFFAIRE !!! Je demande à Coco de récupérer ma Bandit. Puis je m’approche de lui, on se tape dans la main, il me regarde droit dans les yeux et me lâche un « Merci Momo » qui pèse lourd et me fait oublier pendant 5 secondes qu’on est dans l’antarctique !!!


Le fourgon de Youenn vient d’arriver. Avec Seb et Micka, tous nous rejoignent et prennent en charge mon matos pendant que Coco et moi nous rentrons dans le WW. Seb me regarde et me demande comment ça va. Puis ils nous apprennent que Titi est parti pour déclencher les secours. On décide alors de quitter Beauduc sans tarder et d’appeler les secours pour annuler l’opération. En chemin, on retrouve Titi. Ensemble nous roulons en direction du Bac de Barcarin.


18h00, au Moskito Paradise.

On est là, au comptoir. Seb me tend une bière. Je sais, pour se réchauffer, ya mieux… Micka sort de la douche. Titi délogue sur son PC le GPS qu’il avait embarqué avec lui : 70 kms accomplis !! Pas mal du tout !! Puis Seb trinque avec moi :

« - Merci Momo pour cette belle ballade, malgré le bug de la fin, c’était super.

- Ca m’a fait plaisir de le partager avec vous tous.

- Je vais te dire une chose, Momo : Il y a quelques temps, quand mon père est mort, ma mère et moi on est venu répandre ses cendres ici, en Camargue… On est passé à Napoléon, Piemanson, Beauduc. Et d’avoir refait ce parcours magique avec toi et les autres, ça m’a fait quelque chose !!! Pour ça aussi, je tiens à te remercier… »
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